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Hiver

 

Soudain je vis le sol s'effondrer sous mes pieds

La terre craqueler de neige et de glace

Le coeur gelé, les mains enflées de chagrin

Soudain se fissure la parure de l'hiver

 

Un jour un rouge-gorge me caresse la joue

Une mésange est née au creux de mon cou

Un jour un merle aux mille chants doux

Ravive les veines endeuillées de mon pouls

 

Les grands arbres foisonnent d'oiselles

Enchevêtrent leurs branches embrassées

Des ombres s'animent sur les sapins telle

Une lumière mobile de l'enfance projetée

 

Le jour je vois des fantômes dans la forêt rousse

Je parle toujours à ceux qui reviennent

La nuit ma disparue me les rappelle tous

Je vis toujours avec ceux qui reviennent

 

Le jour je vois des fantômes dans la forêt rousse

Je parle toujours à ceux qui reviennent

La nuit ma disparue me les rappelle tous

Je vis toujours avec ceux qui reviennent

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