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Prélude

 

J'imagine que c'est ta nuque en contre-jour

Le grain chaud de ton dos déshabillé

Tes épaules qui caressent le clavier

Une pavane où tes hanches font l'amour

 

Ton air renfrogné tes mains qui dansent

Ta bouche concentrée ton ventre qui chante

Ma flamme incandescente

Mon souffle coupé

 

Tes dissonances qui entonnent

Leurs variations sur l'art de la fugue

Ta composition qui résonne

D'accents ironiques qui subjuguent

 

Ta partition en lutte majeure avec l'abandon

Tes cordes qui martèlent tout ce qu'elles redoutent

Tes contrepoints sur l'émotion

Ton refrain, beauté en touches

 

Et encore j'imagine que tu te dénudes

Que j'embrasse ton front, tes lèvres, ton rubis

J'imagine que nous cédions à un prélude

Sans faute d'accord toute la nuit

 

Et encore j'imagine que tu te dénudes

Que j'embrasse ton front, tes lèvres, ton rubis

J'imagine que nous cédions à un prélude

Sans faute d'accord toute la nuit

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