​
Les ruptures
Elles sommeillent persistantes
Douloureuses lancinantes
Aiguisent nos chairs innocentes
De toutes leurs lames étincelantes
Se nourrissent de paroles déchues
Attisent nos liens corrompus
Etreignent nos cœurs émus
Implorent nos disparus
Elles s'invitent invasives
Dans chaque fissure implosives
Crient nos amours électives
Se logent dans nos stries invisibles
Défont nos luttes forcenées
Touchant notre culpabilité
Et fragile dignité
Nous devenons des désaimés
Désaimés
Elles s'agrippent à nos morsures
S'acharnent dans de plus grandes blessures
Rien n'entrave leur mesure
Nous cédons à leur envergure
Elles s'agrippent à nos morsures
S'acharnent dans de plus grandes blessures
Rien n'entrave leur mesure
Nous cédons à leur envergure
Elles piétinent notre raison
Nous font perdre pied sans façon
Assassinent l'horizon
Se délectent de nos passions
Et pourtant pour rien au monde
Je ne douterai une seconde
De mes funestes amours fécondes
Où mort et vie se confondent
Se confondent se confondent